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Comunicado final aos órgãos de comunicação social 12/11/2006
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Final Press Release 12/11/2006
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PCP - 85 anos de solidariedade com os povos em luta

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Intervention du PCPE - Parti Communiste des Peuples d’Espagne
Quinta, 09 Novembro 2006
Camarades,

Au cours de son récent congrès, et en présence d’une bonne partie des délégués des partis ici présents aujourd’hui, le PCPE, Parti Communiste des Peuples d’Espagne a analysé le thème qui est au cœur des réflexions de cette rencontre internationale de partis communistes et ouvriers. Les documents aprouvés à cette occasion sont à votre disposition en espagnol. Je vais résumer certaines de ces analyses.

Tout d’abord je vais citer ce que nous considérons comme étant les réalités mondiales les plus importantes, au nombre de 22 : 1) plus de 3 000 millions de personnes au monde vivent avec moins de 2 dollars par jour; 2) guerres en Irak et dans diverses zones d’Asie, sans oublier l’essai nucléaire de la RPDC et la réponse de l’ONU ; 3) agressions permises, pour ne pas dire appuyées par l’impérialisme, d’Israël en Palestine et au Liban; 4) attaques constantes, verbales, économiques, voire militaires aux révolutions bolivariennes et cubaines ; 5) les US s’octroient le droit de décider les pays qui peuvent gérer les satellites qui, de plus en plus, contrôlent ce qui se passe sur la terre ; 6) attitude servile de l’ONU y compris de sa nouvelle commission des droits de l’homme, toujours contrôlée par les impérialistes ; 7) justification de la torture et autres transgressions des  droits de l’homme, pour combattre la lutte armée révolutionnaire, souvent justifiée ; 8) déséquilibres écologiques afin de sauvegarder l’incohérente consommation d’énergie ainsi que les grands négoces industriels ; 9) des morts par milliers chaque année, d’immigrés qui ont moins de droits pour franchir les frontières, surtout s’ils viennent d’Afrique ou d’Amérique Latine, que les marchandises des multinationales ; 10) échec du premier projet de constitution de l’UE, que l’Allemagne et d’autres pays veulent ressusciter ; 11) augmentation progressive de l’abstention électorale dans les quartiers ouvriers et populaires ;12) montée de l’extrême-droite européenne dans de nombreux pays en raison du mécontentement des secteurs populaires dépourvus de formation politique ; 13) pertes successives des acquis sociaux gagnés au cours des luttes des dernières décénies du siècle passé, avec la complicité des bureaucraties sindicales ; 14) constitution, les 1 et 2 novembre à Vienne, de la nouvelle centrale syndicale internationale, fusion du syndicalisme social-démocrate avec le syndicalisme réformiste chrétien ; 15) renaissance du syndicalisme de classe, appuyé depuis toujours par les partis communistes, avec la FSM, Fédération Syndicale Mondiale, qui, il y a moins d’un an à La Havane, a renouvelé sa direction (le nouveau secrètaire général est un membre du KKE, Parti Communiste de Grèce), ses méthodes et son programme de travail ; 16) changements politiques  d’alliances des pays d’Amérique Latine ; 17) potentialité de lutte démontrée par la grande activité internationale de solidarité avec les 5 héros cubains emprisonnés aux E.U. ; 18) nouvelles coordinations des mouvements de base opposés, sous de multiples formes, au néo-libéralisme ; 19) difficultés pour ceux qui commandent et décident au sein du capitalisme global, à réaliser leurs réunions en raison des protestations populaires (la réunion des ministres du logement de l’UE annulée récemment dans ma ville, Barcelone, en est un exemple) ; 20) tentatives d’illégalisation des communistes, avec le cas récent de la Jeunesse Communiste Tchèque ; 21) importante renaissance du Sommet des Pays non Alignés ; et 22) amélioration progressive du travail commun des communistes et des révolutionnaires, comme le montre cette nouvelle réunion de Partis Communistes et Ouvriers.


Cette énumération démontre que les problèmes sont graves, mais aussi que les perspectives d’avancées sont réelles si nous identifions correctement l’ennemi principal. Il s’agit bien du capitalisme, dans son expression actuelle de néo-libéralisme impérialiste, ce qui nous rappelle la complexité de notre bataille politique. Ceux qui avaient critiqué l’internationalisme des communistes, agissent aujourd’hui internationalement avec la plus grande coordination et la meilleure efficacité.


Et nous, qui historiquement avions défendu l’internationalisme de la classe ouvrière, nous avançons encore timidement et lentement en ce qui concerne la coordination de nos différentes capacités. Il est vrai que nous progressons chaque année, mais nous ne mettons pas encore toutes nos potentialités au service de la nécessaire élimination du capitalisme en tant que forme d’organisation économico-politique du monde qui favorise l’impérialisme avec sa course à l’armement, son incohérence énergétique et l’expoliation des richesses de la planète dans une nouvelle forme de colonialisme.


Cette réunion des Partis Communistes et Ouvriers représente un nouveau pas en avant où chaque organisation apporte selon ses possibilités, ses capacités, ses critères et sa volonté ; mais nous devons reconnaître que nous avons encore peu d’expériences réussies en ce qui concerne la mise en commun de nos idées et de nos actions.


Le Parti Communiste des Peuples d’Espagne tient à saluer la réunion du mois d’avril consacrée ax thèmes d’enseignement, ainsi que la rencontre urgente réalisée en août pour intervenir en tant que communistes face au génocide de l’Etat d’Israël, les récentes résolutions communes du mois d’octobre, la résolution de solidarité avec Cuba (nous pensons que dans ce cas précis, on aurait pu obtenir davantage de signatures), ou encore la résolution contre la privatisation de l’enseignement dans l’UE. Nous pouvons maintenant analyser ce que nous avons fait ensemble contre l’illégalisation de la jeunesse communiste tchèque (comparable à ce qui s’est passé lorsque l’Assemblée de Parlementaires Européens a voté sa résolution anti-communiste au début de cette année). Ce sont des avancées nouvelles qui nous montrent à la fois nos limitations mais aussi les énormes possibilités que présente à court terme la lutte anti-impérialiste et anti-capitaliste.


Il est vrai que des difficultés sont apparues. Nous les connaisons en Espagne, et dans d’autres pays, avec les différences d’analyse concernant l’opportunité de l’intervention de troupes de l’ONU au Liban. La manipulation de cet organisme par l’impérialisme yankee et européen nous montre déjà quel en sera le résultat. Au lieu de désarmer l’agresseur, c’est-à-dire Israël, on occupe le pays agressé. Le lobby sioniste continue à être très influent, tant dans l’UE qu’aux US.


Il existe un autre secteur de coordination des partis ici réunis, celui du PGE, Parti de la Gauche Européenne. Toute organisation a le droit d’unir ses efforts à celles qui lui sont les plus proches idéologiquement parlant, mais cela ne devrait pas constituer un frein à des initiatives que nous pourrions tous appuyer. D’autre part, il peut exister un doute sur l’influence de son acceptation des normes de l’UE sur ses décisions.


Un autre terrain sur lequel les Partis Communistes et Ouvriers sommes intervenus historiquement et avec succès, est celui de la direction et de l’organisation  des luttes de masses et du combat contre le fascisme. Les héroïques brigades internationales qui se sont battues en Espagne il y a 70 ans ainsi que la participation des communistes à l’aide à l’URSS contre le fascisme hitlérien sont une leçon pour tout le monde. Une leçon dont nous devrions tirer davantage parti à un moment où les options fascistes réapparaissent dans divers endroits. Les tentatives de janvier dernier de l’Assemblée de Parlementaires Européens pour illégaliser les communistes ainsi que les difficultés de certains partis frères pour agir ouvertement en tant que communistes, devraient être plus présentes dans notre travail collectif.


On peut dire la même chose du rôle des communistes à la tête des luttes ouvrières et populaires qui ont supposé d’importants acquis sociaux que le capitalisme élimine peu à peu aujourd’hui. Actuellement il n’existe pas de capacité réelle de réaction de la part des travailleurs d’une multinationale devant les décisions du patronat. Parfois même, au lieu d’unir les capacités de lutte, les syndicats ouvriers se disputent pour obtenir pour leurs propres pays des industries qui étaient ailleurs avant. La coordination des communistes devraient arriver aux camarades qui dépendent du même patron.


Nous devons reconnaître que les divisions entre communistes ont été la cause directe de notre affaiblissement. Ces différences sont apparues d’abord en raison d’une disparité d’analyses au sein du PCUS et l’apparition des partis trotskistes et ensuite des appréciations divergentes des grandes décisions de l’URSS, de la Chine ou de la Yougoslavie. Aujourd’hui une partie de ces différences se sont estompées peu à peu, et nous connaissons tous (et nous nous en félicitons) des processus d’unité de Partis Communistes qui rivalisaient entre eux (ou rivalisions entre nous) et qui aujourd’hui s’acheminent vers un nouveau parti.


Les expériences personnelles ne sont sans doute pas faciles à oublier, pas plus que les dissensions publiques, les tensions ou les affrontements ; mais aujourd’hui comme toujours l’essentiel est de savoir identifier l’ennemi. Pour les communistes, celui-ci ne peut être autre que le capitalisme dans son expression  impérialiste du XXIème siècle.


L’identifier et le dénoncer comme étant le responsable des maux actuels de la planète est une tâche qui peut être commune à TOUS les Partis Communistes et Ouvriers. Ceux qui pensent que le capitalisme peut être amélioré de l’intérieur sans en modifier l’essence, sans en finir avec la propriété privée des richesses naturelles et des grands moyens de production –position de la sociale-démocratie- ne coïncideront pas avec nous.


L’exploitation de l’homme par l’homme, dénoncée par Marx et Engels dans le Manifeste Communiste, continue à être l’essence du modèle de société que nous voulons détruire, même si aujourd’hui cette exploitation connaît des expressions nouvelles qu’ils ne pouvaient pas prévoir et que nous devons savoir analyser.


Les grandes mobilisations que nous avons vécues au cours de ces brèves années de ce XXIème siècle nous démontrent que l’ennemi commun existe mais que tous ceux qui luttent ne l’identifient pas comme tel. Les grandes luttes pour la paix et contre la guerre combattent l’impérialisme, les luttes contre la pauvreté combattent le capitalisme, tout comme les luttes pour le logement, pour les salaires et les droits du travail. Les luttes de solidarité internationale combattent à la fois contre l’impérialisme et le capitalisme, mais ceux qui les convoquent n’ont pas tous la même analyse du rôle du capitalisme. Certains protagonistes de ces luttes sont plus sensibles aux effets qu’aux causes des problèmes qu’ils combattent.


Nous les communistes désirons coïncider avec les non communistes (et nous en avons besoin) dans nos luttes, mais nous devons savoir nous coordonner en tant que communistes pour assurer notre influence politique, afin que la majorité de ceux qui luttent accepte que sans détruire le capitalisme les problèmes pour lesquels ils se mobilisent n’auront pas de solution, ce qui est notre théorie. Je veux parler de notre présence dans les Forums Sociaux, et en particulier lorsque ceux-ci sont régionaux, continentaux ou mondiaux. Nous savons que la sociale-démocratie cherche à ce que ces Forums représentent un frein à la nécessaire coordination mondiale d’un Front Anti-impérialiste, mais dans de nombreux pays (en partie en Espagne), ils peuvent être les embrions de notre participation à ce Front Mondial Anti-impérialiste.


Camarades, les problèmes qui préoccupent le PCPE sont nombreux ; nous connaissons aussi nos limites, nous savons que nous devons continuer à défendre les idées exprimées ici. Sachez que nous allons le faire et que nous allons contribuer, en mettant en œuvre toutes nos possibilités, à l’avancée de la coordination des communistes.



Quim Boix
Responsable des Relations Internationales
Comité Central
PCPE, Parti Communiste des Peuples d’Espagne.